Et voilà, nous y sommes !
Caisse maritime partie de nos murs, le retour se précise chaque jour un peu plus.
Dans quelques jours, nous serons de retour en nos terres, sis Penn ar Bed au Pays des Abers !

Il y a un peu plus d'1 an, je voyais des familles partir du Caillou, d'autres arriver et j'avais bilanté ces mois passés au pays du cagou.

Alors 1 an plus tard, où en sommes nous ?

Et bien évidemment les points les plus négatifs qui sont venu fortement assombrir l'aventure, sont facilement identifiés :

la distance avec la famille et les amis rendue encore plus compliquée de par un décalage de 9 à 10h en fonction de l'heure d'hiver ou d'été appliqué en métropole, ça c'est pour le moral,
l'incompétence notable du petit monde des ophtalmos à veiller sur la vue de mon grand, ça c'est pour la santé de la chair de ma chair !
Et une pensée particulière pour celle qui aura dit à mon fils qu'il y voyait et qu'il simulait.
Pour précision, mon fils est reconnu handicapé déficient visuel à plus de 70% et sa vision se situe entre la déficience visuelle grave et la déficience modérée eu égard à son suivi en métropole...
la qualité vraiment relative et limitée de l'environnement sur notre santé, de l'eau, de la terre, de l'air...
Côté alimentaire, la problématique était de s'adapter à une autre alimentation que celle qui était la nôtre en métropole...
Ou alors, il ne faut pas être regardant sur les effets des pesticides sur les fruits et légumes locaux (normes différentes de la métropole...) ou des effets des poussières de nickel et autres joyeusetés dans l'air et dans la terre. Personnellement, ma capacité respiratoire en souffre...
Ou alors il faut aimer l'igname ou le tarot, en ce qui me concerne, j'ai horreur de les éplucher, et les enfants n'aiment pas du tout...
Ou encore ne pas être regardant sur le poisson chargé de métaux lourds ou de gratte.
Ou alors, il faut aimer couvrir sa peau de produits aux effets secondaires potentiels : crème solaire pour contrer le rayonnement important, anti moustiques pour éviter les piqûres porteuses de maladies... etc. etc.
Voilà, ça c'est pour la santé du corps.

Alors histoire de balancer ces vraiment gros points négatifs, à l'heure de changer d'environnement, j'ai vraiment vraiment envie de n'en garder que le positif :

Cette rencontre avec Sydney la magnifique, le retour à la vie moderne en pleine ville, qui même si à temps plein, ne m'attire pas, a néanmoins beaucoup d'avantages.
Ces autres vacances en camping car à traver l'île du nord en Nouvelle Zélande, une parenthèse familiale qui restera une bouffée d'oxygène et une découverte magnifique.
Ces séjours à droite et à gauche pour découvrir d'autres paysages, un vrai coup d'amour pour l'île des Pins et la sauvage Maré.
Et les gens, ceux qui resteront pour toujours dans nos coeurs,
Marcel, le marieur de vanille qui nous a conté son amour de son île et de sa culture,
et Lydie que je revois serrer fort ma loute contre elle...
Et Irène, qui aura couru après le bus pour nous donner sa vanille,
Et Deborah, qui nous aura rempli les bras de tout ce qu'elle avait, pain marmite, papaye etc...
Mémé, qui aura caliné mes enfants le temps d'un week end sur son île,
Catherine, qui m'aura offert ses larmes en réalisant qu'on ne se reverra probablement jamais,
Les maîtresses des enfants qui auront été bienveillantes et attentives à mes amours, en particulier, la maîtresse de mon grand qui aura de beaucoup dépassé son rôle de pédagogue pour s'adapter à ses besoins particuliers, courant à ses côtés en le tenant par la main, par exemple...
Priscille, qui aura appris à mes enfants à écouter les notes qui s'aiment et à aimer celles qu'ils ont appris à créer eux mêmes
Rachel, qui aura par le jeu fait travailler les yeux de mon petit homme,
Et Christel, et Natacha, et Betty, et Claire, et Valérie, et Béatrice, etc, etc.
Et tous ces enfants, avec une pensée toute particulière pour le gros câlin collectif d'après le cours de tennis de cette semaine...
Toutes ces rencontres qui font que tout cela a eu un sens.

Ah oui, et puis j'en ai profité pour commencer à utiliser une Machine à Coudre, marge de progression certaine, mais ça aura servi à beaucoup de choses, et en premier à accrocher de beaux sourires sur les visages de mes enfants avec ceci, ou cela, ou encore cela, mais aussi... Et encore... Etc.

Bref, de belles choses.

Il est désormais grand temps de retrouver ses racines, là où l'iode et le vent portent la voix des légendes de Bretagne, là où je suis chez moi.

Ste Marguerite

Crédit photo : Fans de Bretagne.

Bilan d'expat (2)

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